Adios serviettes et tampons

Nous utilisons entre 10.000 et 15.000 serviettes et tampons dans notre vie qui mettront 500 ans pour disparaître naturellement, une grosse pollution et des risques sanitaires évitables. Parce que, oui, les serviettes hygiéniques et tampons ne sont pas des produits si inoffensifs qu’ils en ont l’air. Ils sont fabriqués à partir de produits organochorés (qui permettent le blanchiment des fibres) et autres produits chimiques (produits désinfectants, absorbants, fongicides, bactéricides et dioxine). Or comme toutes les muqueuses, la paroi du vagin est sensible et absorbe tous les produits chimiques contenus dans les serviettes et tampons, notamment la dioxine qui est très nocive pour le corps. En outre, les tampons si pratiques absorbent tout, même les sécrétions naturels et perturbent la flore vaginale : ils sont responsables de démangeaisons et d’infections bactériennes.

SOLUTION N°1 : L’ÉPONGE DE MER

Alors j’ai cherché des alternatives. Une dont on ne parle jamais est l’éponge de mer. Elle provient de la mer, il suffit de la découper (ou les acheter déjà prêtes à l’emploi) et de l’insérer dans le vagin. Les éponges de mer ne dessèchent pas le vagin. C’est la solution la plus écologique et économique qui soit, puisqu’une éponge dure environ 6 à 8 cycles. Pratique aussi, car plus besoin d’avoir des recharges dans le sac ou de stresser si on en a oublié : on la vide tous les 2 ou 3 h et on la réutilise tout de suite. On en trouve sur le site de la Fleur de sang ou celui de CupCake.

Perso, j’avais peur des pertes et de la sensation d’avoir un truc dans le vagin… complètement hors de propos. On ne sent rien, et rien ne passe, c’est vraiment ultra absorbant (beaucoup plus que le coton du tampon pour moi). Le seul inconvénient est que pour la vider, il faut un évier dans les toilettes que vous utilisez… dans les supermarchés et dans nos bureaux, on a plutôt un évier collectif, ce qui n’est pas idéal pour laver votre éponge de mer. Il reste néanmoins possible de l’essorer dans le toilette, se laver les mains avec le papier toilette, puis à l’évier collectif. Bon autant vous dire qu’il est quand même difficile de ne pas s’en mettre plein les mains (désolée pour les personnes visuelles !!)… du coup je vais essayer de passer à la cup (voir plus bas) !

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SOLUTION N°2 : LES PROTECTIONS LAVABLES

Il existe aussi les protections en tissu : un peu dubitative au début, peur de me transformer en ma grand-mère peut-être avec des grosses couches culottes !. Leur super design m’a convaincue d’essayer au moins les serviettes de nuit. J’ai été très surprise de leur capacité d’absorption mais surtout du fait qu’il n’y a aucune odeur, c’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à en acheter plusieurs, et finalement à ne plus acheter que çà.

Explication de PLIM

Explication de PLIM

Pour moi aujourd’hui, c’est la solution : design, faciles à mettre (voir dessin), pratiques car elles se replient en pochette (voir dessin), beaucoup plus hygiéniques que leurs consœurs en papier qui se déchirent et n’évacuent pas les odeurs. J’ai acheté les miennes chez Plim, mais la Fleur de Sang en vend aussi. Tous les 2 proposent des produits bio (coton bio donc qui est moins aquavore que le coton traditionnel) avec des pochettes pour les ranger. Les produits sont fabriqués en France à des prix vraiment intéressants : 2 ou 3 euros plus chers que les concurrents, mais les produits sont en coton bio ce qui n’est souvent pas le cas des autres et les serviettes sont produites en France, elles ne prennent donc pas l’avion, leur bilan carbone est moindre que celles fabriquées outre Atlantique (les 3/4 des boutiques qui en vendent sont au Québec ou aux États-Unis).

Il est dit que ces protections durent en moyenne 5 à 6 ans (certains disent même à vie). Pour ma part, je trouve qu’au bout de 3 ans elles commencent réellement à être un peu moins performantes… ou alors c’est mon enthousiasme de départ qui a faibli !

Le seul inconvénient est peut-être le fait de devoir les laver… et oui, l’eau devient une denrée rare. Pour ma part, je les mets à tremper dans une bassine et souvent cela suffit à enlever un maximum de sang. Je les intègre sans problème à ma lessive normale. Mais cet inconvénient m’amène quand même à réfléchir à l’éponge de mer…

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SOLUTION N°3 : LA COUPE MENSTRUELLE

http://www.lesanglaisontdebarque.com/avantages-et-inconvenients-des-cups/

Risque de fuites, cout et impact sur l’environnement

Nommée « diva cup », « moon cup », « lunette », « lunacopine »… et j’en passe… c’est une alternative intéressante aux tampons. En silicone hypoallergénique, la coupe s’introduit dans le vagin en la pliant. Elle se retire en tirant sur le petit embout. La coupe peut recueillir le sang pendant 12 heures, mais tout dépend de votre flux. Pour cela, il existe plusieurs tailles. Elle se nettoie au savon et peut être portée à ébullition 2 ou 3 min en fin de cycle. Elles sont vendues par Plim, Fleur de sang, Lamazuna, CupCake (ils vendent aussi les cures oreilles Oriculi si ça vous intéresse), la Ferme des Peupliers (ils ont aussi pleins de produits d’entretien au kilos pas chers, bicarbonate, cristaux de soude, savon noir…)… et bien d’autres.

Cette http://femmeartistecolo.canalblog.com/archives/2008/08/26/8785684.htmlsolution a plusieurs avantages, le premier étant économique, c’est certain, car elle dure des années pour un coût d’environ 30 euros. En plus, on peut la garder 12h sans aucun problème… et si votre copain a envie d’aller y faire un tour, il se rendra compte de rien !!! Plus d’odeurs de règle, plus de sac à main encombré de serviettes hygiéniques qui sont tout sauf discrètes, plus de risque de te faire chopper entre le WC et la poubelle (qui n’est pas dans le WC) avec ton paquet tout rouge dans les mains, plus de risque de boucher les WC avec des tampons, pas de risque de se retrouver à court de protection, plus de mycose… Sans compter la réduction de tes déchets !

Mais celle qui en parle le mieux (ou qui en rit le mieux), c’est certainement MadMoiZelle !! Attention, si vous visionnez cette vidéo, vous voudrez automatiquement acheter une cup… à vos risques et périls !

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SOLUTION N°4 : LE FREE FLOW INSTINC

Il s’agit de ne rien porter et de faire confiance à son corps. Méthode oh ! combien moderne et ancienne à la fois ! Mais celle qui en parle le mieux est certainement Léa Abi Chaker dont j’ai reblogué le témoignage. Vous pouvez le lire sur ce lien.

2 réflexions sur “Adios serviettes et tampons

  1. Sympa ton article! tu oublies le gain de place dans le placard, car on s’encombre pas avec tout le volume de trucs jetables! 🙂 Je conseillerai même la Cup’ax, car ils ont une politique visant le zéro-déchets! Donc fini les boites en carton plastifiées, fini les emballages inutiles! Je suis fan!

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